Face aux récents défis économiques soulignés par une perte nette de 392 millions de dollars au premier trimestre 2024, Hertz a pris des mesures drastiques en se séparant de 10 000 véhicules électriques supplémentaires, portant le total à 30 000. Cette action, bien que coûteuse, cherche à atténuer les difficultés financières exacerbées par une guerre de prix, principalement initiée par Tesla, qui a mené à une chute massive des valeurs résiduelles des véhicules électriques. Dans ce contexte, Hertz envisage un retour aux voitures à combustion interne dans sa flotte aux États-Unis, tout en maintenant son engagement envers l’électrification sur d'autres marchés.
Du point de vue de notre secteur, spécialisé dans la reprogrammation moteur homologuée et l'adoption de technologies alternatives, la stratégie de Hertz révèle une réalité souvent négligée dans le débat actuel sur la décarbonisation. L'Europe, en imposant un calendrier rigide pour l'adoption des véhicules électriques, néglige la diversité des solutions potentielles pour une transition énergétique réussie. La décision de Hertz de réintroduire les véhicules thermiques, bien qu'elle puisse sembler régressive à certains, illustre la nécessité de rester flexible et d'adapter les stratégies aux réalités du marché, tout en explorant toutes les avenues technologiques disponibles pour réduire les émissions de carbone.
Notre perspective est que l'avenir de la mobilité doit être polyvalent et inclure un éventail de technologies pour répondre de manière équilibrée et efficace aux enjeux environnementaux. Le recul de Hertz face aux défis financiers et opérationnels causés par la dépréciation des véhicules électriques souligne les risques d'une approche trop unilatérale. Il est impératif de reconnaître que différentes régions et industries peuvent nécessiter des solutions diverses et adaptées à leurs contextes spécifiques.
En tant qu'acteurs du secteur de la reprogrammation moteur, nous défendons une approche pragmatique et ouverte, promouvant l'intégration des technologies comme l'efuel et l'hydrogène, qui peuvent compléter les véhicules électriques, plutôt que de les remplacer. Ceci permettra une transition plus souple vers un avenir décarboné, tout en respectant les réalités économiques et opérationnelles des entreprises et des consommateurs.
En conclusion, l'engagement d'Hertz à maintenir une partie de sa flotte électrifiée tout en réintroduisant les véhicules thermiques est une adaptation nécessaire dans un paysage de mobilité en constante évolution. Pour notre industrie, cela doit être un signal d'alarme pour continuer à innover et à diversifier les options de décarbonisation disponibles, sans se limiter à une seule technologie ou approche.